Aaah Michèle nous avait tellement ravies avec son premier livre 1001 Tuniques, on attendait la suite avec une impatience d'enfant à la veille de Noël.
Spoiler : Michèle ne nous a pas déçu. Si tu as aimé tâter du patronnage dans la première édition, tu vas adorer 1001 Robes. Michèle nous propose un ouvrage encore plus technique (don't be scared, tout est merveilleusement bien expliqué), qui deviendra vite ta BIBLE pour ajuster/adapter/hacker tes patrons. Le patron de base de la robe est fourni (en fait il y en a même deux : une robe avec manche et une sans, pour que le fit soit encore meilleur) mais clairement Michèle nous donne des conseils et des techniques utiles pour toutes nos réalisations. Et ça mon p'tit gars, je trouve ça fantastique.
Selon moi le livre se compose en deux grosses parties : d'abord une sorte de cahier technique pour adapter le patron à ses mesures (par exemple l'ajustement forte/petite poitrine, ou encore comment "utiliser" sa toile), puis la partie plus créative (qui reste assez technique aussi évidemment) pour modifier la robe en fonction de l'inspiration.
Ce qui est fabuleux dans les livres de Michèle, c'est qu'on arrête jamais d'apprendre. Des astuces, des techniques.. c'est une vraie mine d'or pour les couturièr•e•s en recherche de perfectionnement. Moi qui adoooore modifier les patrons à ma sauce (amour de la transgression ?) (Oui je sais c'est pas très ambitieux), je l'ai toujours fait un peu à l'arrache, au ressenti quoi. Même si parfois ça marche et même si on en apprend énormément en expérimentant par soi-même, il y a quand même pas mal de ratés et de déceptions (et parfois sur des trucs tout cons qui gachent tout!) Avec un tel ouvrage, on peut se permettre de réaliser la robe de nos rêves tout simplement. En étant rigoureux (même si on ne le sera jamais autant que Michèle), en suivant bien toutes les étapes, en prenant son temps.. il n'y a absolument aucune raison de rater quoique ce soit.
Avec ces satanés/adorés social networks, on peut vite sombrer dans la fast couture, enchaîner les projets faciles qui ne tombent pas parfaitement mais qui sont ultra tendances (kikou ça m'est arrivé oui), et c'est à ce moment là que les ouvrages de Michèle sont fabuleux. Quand tu as envie de renouer avec une couture plus réfléchie, une couture sur-mesure, une couture centrée sur ta propre inspiration. Ça prend plus de temps, ça demande beaucoup plus de patience, et ça fait du bien. Tu en ressors avec un projet plus abouti, l'impression d'avoir réaliser une petite partie de toi, la fierté d'avoir imaginer puis créer de tes propres mains. C'est con là on a l'impression que je m'emballe un peu, que ça vire au mélodrame et tout, mais je t'assure que la sensation du "fait par mes dix doigts" est encore plus forte.
Je te raconte ça, et tu vas me dire "mais t'as fait quoi toi alors ?" Et ben je vais te dire je suis restée super sobre pour une fois (autant que faire se peut). Finalement je n'ai pas énormément retravailler le patron pour deux raisons : le fit de la toile était nickel + le modèle de base me plaisait énormément. Évidemment maintenant j'ai envie d'une version très ample (je l'imagine même en soie #onpeuttoujoursrêver) et assez bohème, mais pour ce premier modèle j'avais envie de quelque chose mi-chic mi-street.
Pour tout vous dire, j'ai toujours rêvé (enfin pas depuis mes 8 ans hein, à l'époque fallait pas me parler robe) (donc "toujours" = my early twenties à peu près) d'une petite robe noire zippée devant. Pourtant dieu sait que ce n'était pas mon style de l'époque (hashtag jean-hoodies-converses), mais c'était un peu mon fantasme quoi. Être assez bien dans mon body pour porter une petite robe relativement sexy. (Et si on m'avait dit que ça arriverai presque 10 plus tard grâce à la couture et après un bébé.. bref la vie est pleine de surprises.) Tout ça pour vous dire que quand Michèle nous a contactées pour faire partie des testeuses et que j'ai vu le modèle, je me suis dit "vas-y Monique c'est maintenant ou jamais pour ta robe zippée".
Et puis il faut se rendre à l'évidence, je n'avais pas de petite robe noire et ça manquait cruellement à mon dressing. C'est donc dans un merveilleux sentiment du devoir accompli que je te parle aujourd'hui (l'art de la modération).
Comme je le disais je ne suis pas partie dans des milliers de modif pour cette première robe, j'ai simplement coupé deux devants, choisi les manches courtes, et raccourci l'ourlet.
Évidemment je suis hyper contente de ma robe, et cette version "épurée" me permet d'en imaginer mille autres plus personnalisées (pas plus sinon j'en aurais plus que Michèle elle-même). C'est un bon point de départ pour se familiariser avec le patron avant de le retourner dans tous les sens (promis personne ne sera blessé - sauf moi peut-être).
Le tissu est une merveille de gabardine bio de la non moins merveilleuse boutique Fil Etik
J'ai aussi shooté (geeenre) ma toile parce que je l'ai beaucoup mais genre beaucoup portée cet été. En principe, il est conseillé de coudre la toile dans un tissu sans intérêt, un vieux drap etc.. mais encore une fois j'ai voulu jouer un peu avec le feu. Bon déjà, le patron est conçu par Raphaëlle - Madame Ready to Sew donc - et je connais ma taille chez elle, je suis assez dans le 38 standard donc je sais un peu où je vais. Ensuite j'avais ce tissu Petit Bateau acheté au marché sur un coup de coeur mais qui n'avait pas de projet dédié. J'ai pensé que c'était l'occaz' de lui faire la fête. Comme c'est une maille piquée avec un peu d'élasticité je n'ai pas posé de zip et je rentre quand même très bien dans la robe. As I said, je l'ai porté une bonne partie de l'été tellement j'étais bien dedans, une vraie révélation.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve aussi que le modèle de base met carrément la silhouette en valeur. Ouivoilajemekiffeenfant.
Enfin bref, le constat est clair : cette robe c'est de la bombe, ce livre c'est de la bombe, alors merci Michèle de nous faire profiter de ton savoir et de tes idées !
Et puis j'ai envie de dire : rendez-vous au prochain épisode. La petite soeur est en train de clairement se dessiner dans ma tête et je sens qu'il va être vite compliqué de sans !